Aarhus
projet de Aarhus docklands
Qualités d'un espace démocratisé
Espaces appropriables
> Ce projet c'est aussi mon projet
La stratégie de créer des évènements sur le lieu du projet avant même que celui-ci ne soit réalisé vise à intégrer «la vie avant le bâti» à l’inverse de ce qui se fait habituellement. S’inscrivant dans les mêmes principes que l’urbanisme tactique, l’évènement tente de créer un engouement face à une intervention et permet d’entrevoir les qualités et la pertinence de celle-ci avant-même sa réalisation. Un projet pilote d’un des espaces collectifs du secteur a vu le jour à même le chantier de construction : Le Beach Bar. Alors que la construction du secteur est peu avancée, on met en place une version préliminaire de l’espace public, de façon à ce que les gens s’approprient le secteur. Aussi, on permet aux citoyens d’entrevoir dès le début du processus le changement d’image du lieu, en leur laissant le privilège d’assister à la transformation urbaine. On espère ainsi faciliter l’acceptabilité sociale du projet.
La participation citoyenne peut également être utilisée dans l’optique de faire partager à la population la vision du projet. Le processus confère au citoyen un pouvoir de décision et une opportunité d’implication sociale, plus ou moins grande, variable selon le cadre et la mission établie pour le processus. Dans le cas de Aarhus, diverses occasions d’implication ont été offertes aux citoyens.
Exemple similaire a été observé à Oslo, où l’art a été utilisé pour révéler aux gens le potentiel de la zone nouvellement réaménagée. Une ligne rouge de 2,6km propose un parcours dans le secteur, incluant le site de l’opéra d’Oslo.
La présentation aux citoyens d’une version préliminaire du projet pour le bassin 7 leur permet de donner leur opinions et commentaires avant la prise de décision pour le plan final. Le processus permet de faire part à la population d’une vision spécifique des buts et objectifs à atteindre.
On tente également de connaitre l’opinion publique concernant la perception du secteur et sa valeur dans l’imaginaire collectif par le biais de questions lancées au public et par des débats ouverts. Un centre d’information est mis en place dans le secteur aménagé où les gens peuvent en tout temps venir soumettre des propositions écrites ou travailler sur une maquette de travail mise à disposition.
Finalement, les citoyens qui souhaitent s’impliquer davantage dans le processus peuvent participer à des ateliers de conception organisés par la ville. Les gens sont conviés à réfléchir sur la Mediaspace ainsi que sur le nouveau front de mer urbain. Il est toutefois difficile de savoir dans quelles mesures les informations récoltées au cours du processus ont influencé les décisions à prendre pour le projet.
La ville d’Aarhus [VB1] mise énormément sur le projet de grande envergure que représente le réaménagement du front de mer. Au-delà d’un projet mené par quelques hommes politique, la ville souhaite en faire un projet collectif, où les citoyens se sentent interpellés et partagent la même vision que celle que la classe politique entrevoit pour le secteur. L’acceptabilité sociale du projet et l’attachement que l’on veut voir naitre chez les gens passe entre autres par une bonne communication entre citoyens et élus. On cherche à faire savoir au plus de gens possible que la zone est maintenant non seulement accessible, mais attractive et aussi que l’opinion du citoyen est souhaitée pour mener à bien ce projet collectif.
Évènements avant-construction
